HISTORIQUE

1935

Premier établissement secondaire juif de France, l’école fut créée en 1935, à l’initiative du Consistoire. On la nomma «Ecole Maïmonide» d’une part pour honorer le 800e anniversaire du Rabbi Moshé Ben Maimon et d’autre part parce que Maimonide est la figure du judaïsme qui incarnait le mieux le projet des initiateurs : bâtir une école juive, ouverte sur la cité. Le 7 juin 1935, d’ailleurs, le Grand Rabbin Liber, directeur de l’école rabbinique de France écrivait dans l’Univers Israélite que le nom de Maimonide «(…) symbolise l’union de la culture juive et de la culture générale qui doit sauver le judaïsme moderne».

Extrait du prospectus du « Collège Maïmonide », juin 1935

Il n’existait pas jusqu’à présent en France d’école secondaire israélite. Le collège Maïmonide voudrait combler cette lacune : donner aux jeunes gens, quelle que soit la carrière à laquelle ils se destinent, une instruction secondaire solide, avec préparation au baccalauréat, et en même temps une éducation juive complète. Il n’est pas probable que toute la jeunesse juive afflue vers ce nouvel établissement. Beaucoup de parents, pour des raisons diverses, préfèreront toujours envoyer leurs enfants aux lycées de l’Etat. Le nombre des élèves sera plutôt restreint, mais c’est cela précisément qui permettra d’obtenir la qualité, de former des caractères d’élite qui pourront plus tard jouer un rôle comme dirigeants du judaïsme français. Aujourd’hui plus que jamais la jeunesse juive éprouve le besoin d’avoir des guides instruits et cultivés qui lui indiquent la route à suivre dans es situations parfois difficiles.

Le Collège ne dépend d’aucun parti ni d’aucun groupement politique ou autre.

« La rentrée des classes est fixée au mercredi 23 octobre 1935 ».

 

En 1938, cet internat pour garçons, s’installe dans un hôtel particulier, don de la famille Rothschild, au 11 rue des Abondances, à Boulogne.

 

 

   

1939

Lorsque la seconde guerre mondiale guerre éclate, le 1er septembre 1939, l’école doit fermer ses portes. De nombreux professeurs et membres du personnel sont mobilisés au sein de l’armée française.
Un an plus tard, Le 3 octobre 1940, les lois anti-juives sont décrétées, le gouvernement de Vichy interdit l’existence d’associations juives. De fait, l’association Maïmonide est dissoute. Les locaux sont réquisitionnés. L’armée d’occupation s’installe dans le bel hôtel de la famille Rothschild qui devient lieu de cantonnement des troupes allemandes… 

   

1944

En août 1944, Paris est libéré. L’ordre de réquisition de l’établissement est levé. Marcus Cohn, secondé par Théo Dreyfuss, met tout en œuvre pour que l’association Maïmonide récupère ses locaux. Il interpelle les membres de la communauté et parvient à meubler l’école tant bien que mal. La vie revient peu à peu et l’école Maïmonide accueille les orphelins et des rescapés de la Shoah, dont Elie Wiesel.

L’internat pour garçons se développe et très vite, les filles sont admises en externat. Les classes sont mixtes, et l’objectif de tous est d’aider à la reconstruction des individus traumatisés par les atrocités de la guerre.

   

1950

En 1950, Marcus Cohn fait son alyah et c’est Théo Dreyfuss qui assume la direction de l’établissement jusqu’en 1968.
Sous son égide, l’établissement se développe : le lycée accueille des élèves de la 6e au second baccalauréat.
 

Souvenirs de Théo Dreyfus

«L’école organisait des “Shabatoth pleins” pour l’ensemble des internes et pour ceux des externes qui le désiraient. Ces Shabatoth se signalaient non seulement par leur programme culturel, mais aussi et surtout par la pratique juive et l’OnegShabath récréatif avec chants et jeux.»

 

Meyer Harrus, responsable de l’internat, veille sur chacun des élèves avec une bienveillance paternelle et c’est à cette époque-là, que jour après jour, se forgea « l’esprit Maïmo », si cher aux anciens élèves.

Souvenirs de Meyer Harrus

«Il y avait dans cet Internat un je-ne-sais-quoi indéfinissable qui piégeait régulièrement les élèves qui l’ont fréquenté et les enchaînait à ses charmes. Seuls les élèves qui ont vécu cette curieuse expérience, sentent confusément encore combien le séjour à l’Internat les a enrichis aussi bien sur le plan juif, que sur le plan général.»

 

 

   

1968

 

En octobre 1968, David Messas prend la succession de Théo Dreyfus. Il crée l’école primaire en 1976 et c’est en 1980 que la maternelle est ouverte.

   

1986
 

De 1986 à 1994, l’école est dirigée par Nahum Kabla. Elle connaît un afflux d’élèves et, sous l’impulsion du président de l’association, Claude Sarfati, les locaux sont agrandis et modernisés.
En 1994, 1000 élèves suivent leur scolarité à Maïmonide. L’école se dote d’un CDI, de laboratoires, d’un gymnase.
 

   

1998

 

 

 

 

 

 


 

Groupe Scolaire réputé, Maïmonide est alors dirigé au secondaire par Anne-Marie Boubli (1998-2010) et au primaire par Sylvia Elbaze depuis 1999. Elles impulsent de nouveaux projets et cela contribue au renom de l’école : les élèves y sont heureux et leur réussite le prouve. En 2011, Corinne Lafitte prend la direction du secondaire.

Soucieux de l’avenir de l’établissement et souhaitant le meilleur pour nos élèves, le président Claude Sarfati et le vice président Hervé Kreisberger œuvrent pour moderniser les locaux et offrir des infrastructures confortables et performantes aux équipes éducatives.

Les travaux, prévus sur une durée de trois ans, débutent en 2010.

Les nouveaux espaces se dessinent peu à peu : la maternelle est parmi les plus modernes qui soient, le CDI est spacieux, et les laboratoires rivalisent avec la salle informatique ou les terrains de sport.

   

2014

Cette période de modernisation s’achèvera avec la rénovation de notre Synagogue durant l’été 2014.

 

   

2015

2020

Développement des installations : laboratoires de physique, de chimie, de SVT et de technologie ; matériel pédagogique informatisé (TNI, tablettes tactiles…) ; enseignement des nouvelles technologies (python…).

 

 

D’année en année, le groupe scolaire Maïmonide s’est agrandi pour accueillir .. les enfants de nos anciens élèves!